L’essai Proctor est un essai de laboratoire qui permet de déterminer la densité sèche maximale et la teneur en eau optimale d’un sol pour un niveau d’énergie de compactage donné. Il est indispensable pour contrôler la qualité des remblais et des couches de chaussée.
Principe et normes de référence
Le test consiste à compacter un échantillon de sol dans un moule cylindrique en plusieurs couches, chacune frappée par un marteau de masse et de hauteur de chute définies. L’essai est normalisé par la norme NF P 94‑093, qui fixe les conditions de réalisation (dimension du moule, masse de la dame, nombre de coups). On distingue deux variantes :
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Proctor normal : destiné aux ouvrages peu sollicités, utilisant 3 couches et une énergie de 587 kJ/m³
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Proctor modifié : pour les ouvrages fortement sollicités (routes, pistes), utilisant 5 couches et une énergie plus élevée (2680 kJ/m³)
À l’issue de chaque compactage, on mesure la masse volumique sèche et on répète l’opération pour différentes teneurs en eau afin de tracer la courbe de compactage.
Application en laboratoire
L’échantillon (15 à 33 kg selon le moule) est préparé par séchage, homogénéisation et tamisage. On choisit le moule Proctor (diamètre ≤ 5 mm) ou le moule CBR (5–20 mm) ; au-delà, l’essai n’est pas applicable. Après compactage, on prélève des échantillons pour déterminer la teneur en eau. La courbe γd (densité sèche) en fonction de ω (teneur en eau) présente un maximum, indiquant la densité sèche maximale γd,max et la teneur en eau optimale ωopt. Ces valeurs servent de référence pour contrôler les compactages sur chantier.
Avantages et limites
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Avantages : Méthode standardisée et largement utilisée ; permet d’optimiser le compactage en fonction du type de sol et de l’ouvrage ; fournit des paramètres essentiels pour les travaux routiers et les remblais.
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Limites : Durée relativement longue (plusieurs heures pour un jeu complet) ; résultats sensibles à la granulométrie (imprécis pour sols grossiers) et à la qualité de la préparation ; variations entre les conditions de laboratoire et de chantier.
Exemple d’interprétation
Sur la courbe de compactage, un sol limoneux peut présenter une densité sèche maximale de 1,8 Mg/m³ à une teneur en eau optimale de 12 %. Pour un sol plus argileux, la densité sèche maximale peut être plus faible (1,6 Mg/m³) avec une teneur en eau optimale plus élevée (15 %). Ces valeurs sont ensuite utilisées pour contrôler la compacité du remblai in situ par comparaison des densités sèches mesurées.
Conclusion
L’essai Proctor est essentiel pour garantir la stabilité et la durabilité des remblais et des couches de chaussée. Pour des études de compactage conformes aux exigences normatives, faites appel au laboratoire SIMG : nous réalisons les essais et vous aidons à interpréter les résultats pour ajuster vos procédures de mise en œuvre.


